Le 18 mars 2000, quatre membres de l’organisation terroriste Nihon Sekigun (l’Armée Rouge Japonaise) étaient rapatriés depuis le Liban pour être jugés au Japon, après 28 ans de clandestinité. Chacun d’entre eux, à des degrés divers, avaient participé ou collaboré à des attentats en Israël, en Europe ou en Asie. Quelques mois plus tard, Fusako Shigenobu, surnomée la reine rouge dans les camps palestiniens de la vallée de la Békaa libanaise était à son tour arrêtée, après avoir dirigé l’organisation terroriste japonaise pendant 30 ans. Pour comprendre cette mystérieuse organisation, il faut retourner plus de trente ans en arrière, reprendre l’écheveau d’une épopée complexe et sanglante, qui débuta par le mouvement étudiant de la fin des années 60