François Cavanna est un écrivain, journaliste, dessinateur humoristique, éditeur et patron de presse français, né le 22 février 1923 à Paris 14e et mort le 29 janvier 2014 à Créteil. Il est notamment connu pour être le cofondateur des magazines satiriques Hara-Kiri, Hara-Kiri hebdo, Charlie et Charlie Hebdo. François Cavanna grandit à Nogent-sur-Marne (Seine, aujourd'hui Val-de-Marne), rue Sainte-Anne dans la petite communauté italienne immigrée. «Une enfance merveilleuse», à laquelle il consacrera en 1978 le premier volume de son autobiographie, Les Ritals. Son père, Luigi (1880-1954), était venu de Bettola, village du val de Nure (province de Plaisance en Émilie-Romagne). Sa mère, Marguerite, née Charvin (1890-1976), est originaire du village de Sauvigny-les-Bois dans la Nièvre. Luigi Cavanna travaille comme maçon, la plupart du temps pour l’entreprise Taravella et Cavanna. À la suite des menaces de renvoi en Italie pendant les années 1930, il demande la naturalisation qu’il obtient le 25 octobre 1939. François Cavanna est leur fils unique. Durant son enfance, il fait preuve d’un goût exceptionnel pour la lecture et réussit très bien à l’école, malgré une attitude très dissipée. Il passe le certificat d’études primaires à 12 ans, suit les cours de l’école primaire supérieure (EPS) de Nogent-sur-Marne et obtient le brevet en 1939. Mais il n’a pas envie de poursuivre des études et entre à la Poste en septembre 1939. Affecté comme «manipulant auxiliaire» dans un bureau de poste parisien, Cavanna reçoit, en juin 1940, comme les autres employés, l'ordre de partir pour Bordeaux. Il quitte Paris à vélo au milieu des colonnes de réfugiés de l'exode et, par Melun, Fontainebleau et Nemours, atteint Gien où il voit pour la première fois des soldats allemands. Un peu plus loin, près de Saint-Amand-Montrond, il est bloqué par un poste de contrôle allemand et est obligé de rentrer à Paris. Il perd son emploi à la Poste (compressions de personnel); il est d'abord commis d'un marchand de fruits et légumes, puis travaille dans plusieurs entreprises du bâtiment. Fin 1942, il est recruté comme maçon par le service d'entretien d'une firme nogentaise, mais presque aussitôt se trouve requis pour le STO (début 1943). Après un assez éprouvant voyage en train, son groupe de requis arrive dans la banlieue sud-est de Berlin, au camp de Baumschulenweg, dans le district de Treptow (actuellement arrondissement de Treptow-Köpenick). Ils sont affectés à l’entreprise de munitions Graetz (Unternehmen). Disposé à tout faire pour ne pas atteindre les objectifs de production d'obus exigés par la direction, François Cavanna fera preuve de toute la mauvaise volonté possible, tout en faisant le pitre pour amuser les deux jeunes requises soviétiques qui l'assistent à son poste de travail. Dans l'espoir d'obtenir un changement de poste, il ira même jusqu'à sacrifier deux phalanges de son index gauche dans l'emboutisseuse sur laquelle il travaille. En représailles, la direction l'affecte à un kommando disciplinaire chargé du déblaiement des gravats après les bombardements alliés. Il entretient une relation amoureuse avec Maria Tatarchenko, l'une des deux assistantes avec lesquelles il travaille. ... Source: Article "François Cavanna" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.